Bonjour !
Je voudrais aujourd’hui aborder la question du sabotage, ou si vous préférez ce qui fait que malgré une envie, une volonté, voire un besoin, on ne fait pas ce qu’il faut pour avancer vers un objectif.
Comme nous l’avons déjà abordé précédemment, il y a la question de l’écologie qu’il faut prendre en compte (avons-nous un avantage à rester dans le problème), peut-être une croyance limitante (qui peut être le résultat d’une expérience passée) qui a besoin d’évoluer…
Dans tous les cas, cela signifie qu’une partie de nous (ou plusieurs) manifeste une objection envers l’objectif que nous avons définit, et cela bloque le système. Tant que ces questions ne seront pas résolues, il n’y aura pas de progrès possible, et même si on arrive parfois à contourner un peu le problème, cela finit toujours par se représenter à un moment ou à un autre.
Je vous propose donc 11 procédures destinées à apporter des éléments de réponse à ces objections (même si elles ne sont pas conscientes) et débloquer votre système !
Ce n’est pas tant la « réponse » que vous allez trouver qui compte que ce que génère inconsciemment votre réflexion.
1- La première chose à faire, comme toujours, est de prendre en compte ce « message », écouter ce qu’il y a derrière, en quoi c’est important pour vous aujourd’hui de ne pas réaliser cet objectif ? Qu’est-ce que cela permet ? Une fois identifié cette « fonction utile » ou la valeur importante , trouvez comment vous allez la préserver tout en réalisant votre objectif.
Exemple : J’ai des affaires administratives à régler et je n’arrive pas à m’y mettre. Fonction utile, mon confort est important et je trouve ça très pénible.
Paradoxalement, le fait de reporter me met dans un inconfort grandissant jusqu’au moment où je règle tout pour enfin me sentir mieux. Planifier de petites tâches régulières et courtes me permettrai de garder mon confort sur la durée et de ne plus en faire un problème.
2- Redéfinissez la signification : observez si il y a une présupposition ( si je fais ça, il va se passer ça ; si c’est comme ça, ça veut dire que je suis.. ; en bref une croyance de structure A=B). Demandez-vous : comment le savez-vous ? En quoi le fait que « A » prouve que « B ». Trouvez une autre équivalence possible de type A=C.
Exemple : Si je fais des tâches administratives, je perds mon temps (A=B). C’est vrai parce que j’ai mille autres choses beaucoup plus intéressantes à faire. Toutefois, c ‘est vrai aussi que régler les choses au fur et à mesure permet de ne pas compliquer la situation et ne pas compliquer les démarches, cela permet aussi de ne pas être interrompu en urgence alors que je suis occupé à autre chose de plus important à mes yeux (A=C).
3-Comment sais-tu que c’est vrai. De manière très concrète et factuelle, qu’est-ce qui te permet de le croire ?
Exemple : Factuellement, je vois la pile de courrier sur le bureau. Je n’ai pas envie de traiter tout ça. Je reporte le plus possible, même si cela me pollue un coin de l’esprit. Ça me pompe de l’énergie.
4- Les objections sont souvent basées sur des généralisations. Trouvez des contre-exemples afin d’apporter un peu de souplesse.
Exemple : En regardant bien, il y a certaines tâches que je peux faire sans gros effort. Je sais aussi que je suis capable de planifier ce que j’ai à faire en général, ce qui rend les tâches moins lourdes et moins pénibles. Je ne me pose pas de questions, je le fais.
5-redéfinissez le but avant de savoir quel moyen utiliser.
Quel votre but ? Et je dirais même : quel est le but du but ? En quoi c’est important d’atteindre cet objectif ? Qu’est-ce que cela va permettre d’important pour vous ?
Exemple : La question n’est pas tellement de savoir si j’ai envie de traiter de l’administratif, la question est de savoir si je veux vivre bien cette tâche incontournable, être tranquille de savoir que c’est fait
6- On peut ensuite hiérarchiser les critères ou les valeurs, ce que vous cherchez à satisfaire.
Qu’est-ce qui est le plus important pour vous ?
Exemple : c’est quoi le plus important pour moi , repousser cette tâche, en la gardant dans un coin de l’esprit et en sachant que cela devra être fait plus tard, accéder à un bien-être en sachant que ce qui doit être fait est fait ?
7- Enoncez les conséquences à continuer à avoir ce comportement.
Exemple : Je vais finir par avoir des ennuis et me retrouver avec trop de dossiers à régler à la fois.
8- Relativisez en considérant qu’il s’agit de votre vision du monde et qu’il existe bien d’autres façon de voir cette situation.
Exemple : C’est vrai que j’en fais toute une histoire mais j’ai mon amie Lydia pour qui c’est un vrai plaisir que de tenir tout à jour avec efficacité, elle aime ça car c’est tout à fait son domaine, elle aime tout organiser, planifier.
9- Appliquez l’affirmation du départ à elle-même .
Exemple : Quand je fais de l’administratif, je perds mon temps. C’est quelque part perdre son temps que de ne pas regler l’admistratif car cela prend plus de temps à l’arrivée pour tout régler.
10-Utiliser l’effet zoom. Le fait de changer la taille du cadre change le sens de la situation.
Exemple : Que se passerait-il si toutes les personnes qui travaillent dans l’administratif agissaient comme moi ?
11-resserrer le champ du problème :
Exemple : concrètement, à quel durée précise se résume le traitement de ces dossiers pour que cela soit fait tranquillement en temps et en heure ?
Ce « balayage » de différents points de vue vont vous permettre de mettre à jour des éléments réponses aux objections possibles. Votre inconscient se chargera d’en faire ce qui est bon pour vous…
C’est une gymnastique mentale qui peut ne pas sembler évidente au départ, mais plus vous la pratiquerez et plus vous deviendrez souple. La capacité à varier ses points de vue est un élément essentiel dans la résolution des problèmes.
Alors, bonne gymnastique mentale !
A bientôt !